• Jeremy Faith

     

     

    Qui se souvient encore de Jeremy Faith et de son tube Jesus? Présenté comme un américain SDF sortant d'une communauté religieuse de Los Angeles il connu un relatif succès en 1971.

    A cette époque, je bricolais avec un groupe dijonnais de musique folk, "The Big Full Band", c'était bien vu de faire vaguement anglais. N'étant pas musicien moi-même, je m'occupais des éclairages de façon artistique mais non électrique. Un jour, Michel, le manager-leader-impressario-percussioniste du groupe nous annonce qu'il vient de signer un fabuleux contrat, nous allons passer en vedette américaine d'un américain, Jeremy Faith, salle Devosges à Dijon. Mais t'es cinglé qu'on lui dit, c'est une salle qui peut contenir 1500 personnes, c'est autant que tous les spectateurs qu'on a eu depuis qu'on se produit dans les MJC. Mais le chèque était conséquent !

    Le jour J, salle comble ! Le groupe joue cinq morceaux, un Léonard Cohen, un Bob Dylan, un peu de Hugues Aufray, bref, ça se passe pas si mal : on n'est pas sifflé. Je me trouve dans le backstage où je rencontre Jeremy Faith déguisé en hyppie avec les cheveux du Messie. Je lui touche deux mots en anglais et à ma grande surprise, il me répond en français. Ton anglais doit être sacrément nul, Axel, me dis-je...

    Le show à l'américaine ne m'impressionne guère, d'autant qu'à part le tube, c'est un peu l'Arizona.

    Je ne connaîtrai la fin de l'histoire que 30 ans plus tard. D'américain, Jeremy n'avait que le nom. Faut dire qu'un Faith chantant Jesus, j'aurais pu me méfier. Né Helmuth Grabber au Tyrol (Autiche) en 1946, il jouait dans le métro parisien quand un impressario le dégota pour interpréter une chanson écrite par un certain Michel Hamburger qui devait être connu plus tard sous le nom de Michel Berger. Berger voulait parodier par cette chanson vaguement gospel, mais surtout kitchissime, certains tubes américains. Grâce à Jesus, où l'une des choriste avait pour nom Véronique Sanson, Jeremy Faith obtiendra un disque d'or avant de disparaître des écrans radar...

    Il mourra à 44 ans d'une crise cardiaque... exactement au même âge et de la même façon que son créateur, Michel Berger. Doux Jésus !(Axel 21)


  • Commentaires

    1
    nath
    Vendredi 10 Février 2012 à 10:56
    encore une histoire bien croustillante et des anecdotes que je ne connaissais pas c'est du bon mon pierrot!!
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    2
    Vendredi 10 Février 2012 à 13:07
    j'sais pas pourquoi mais en première lecture du commentaire de Greg, j'ai pris un méchant coup de vieux, j'ai lu grand-père et le disque je l'ai aussi, en 45 tours ... Sinon, si tu repasses par là Axel tu as peut-être connu à Dijon " Boussons Brothers" et "Talisman"
      • Ploom30
        Mercredi 2 Novembre 2016 à 12:50

        Oh! que oui je me souviens de ces 2orchestres et pour cause je travaillais "au gari" à l'epoque cela ne date pas d' hier!!!Et ils repettaient dans une salle dans la cour,et je crois que je garderai jusqu'à la fin de mes jours en souvenir le merveilleux regard du chanteur des  TTalismans

    3
    fanfanchatblanc2
    Samedi 11 Février 2012 à 12:02
    On reconnaît la patte de Michel Berger.. en tout cas je découvre.. L'histoire est amusante sauf pour ce pauvre Jeremy...
    4
    Ploom30
    Mercredi 2 Novembre 2016 à 12:53
      • Ploom30
        Il y a 34 s
        Éditer

        Oh! que oui je me souviens de ces 2orchestres et pour cause je travaillais "au gari" à l'epoque cela ne date pas d' hier!!!Et ils repettaient dans une salle dans la cour,et je crois que je garderai jusqu'à la fin de mes jours en souvenir le merveilleux regard du chanteur des  TTalismans

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